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Quelle ampoule choisir
LED, éco ou fluorescente ?
Depuis que les ampoules à incandescence ont été interdites à la vente en 2013 en Europe, suivies par lampes halogènes en 2018, pour des raisons écologiques, il reste deux types d’éclairage sur le marché : les LED et les lampes fluorescentes.
Afin de vous aider à choisir quelle ampoule est la plus adaptée à vos besoins, ce guide propose un comparatif complet entre ces deux technologies, ainsi qu’une explication détaillée des différents critères à prendre en compte lors de la sélection de votre source de lumière pour éclairer les différentes pièces de la maison.
Les différents types d’ampoules
Chacune des ampoules se distingue par la technologie employée. Par conséquent, chaque type de lampe peut être réservé à certains usages ou être plus polyvalent. Ainsi, en fonction de sa nature, une ampoule peut éventuellement être reliée à un variateur de puissance, supporter des allumages et extinctions répétés…
La pièce qu’elle permettra d’éclairer sera également déterminante dans le choix de l’ampoule, par exemple par le confort qu’elle procure.
Si les ampoules halogènes et à filament ont été retirées du marché, c’est parce que leur consommation électrique était très élevée par rapport à la puissance lumineuse fournie.
Leur rendement énergétique n’était donc plus compatible avec notre époque, où les économies d’énergie sont légion. Deux technologies d’éclairage ont été retenues pour les remplacer.
L’ampoule LED
L’ampoule LED est la technologie la plus coûteuse à l’achat, mais également la plus efficiente en matière de rendement énergétique. En règle générale, une lampe à LED permet de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 90 % par rapport à une ampoule à incandescence.
Le surcoût à l’achat d’une ampoule LED est toutefois compensé par sa très longue durée de vie, comprise entre 15 et 20 ans.
Par ailleurs, dans la mesure où ce type d’ampoule ne chauffe pas et consomme très peu d’électricité, contrairement à l’halogène ou à l’ampoule à incandescence, la LED peut équiper tous les modèles de luminaires sans se soucier de la puissance maximale admise, que ce soit en intérieur ou en extérieur.
La lampe fluorescente, dite éco ou lampe basse consommation
Il existe deux types de lampes fluorescentes : les tubes fluorescents, droits, et les ampoules fluocompactes, aux formes plus variées.
Les tubes fluorescents fonctionnent grâce à un mélange de gaz et proposent une puissance lumineuse similaire à une ampoule LED. Ils émettent de la lumière par fluorescence et sont souvent assimilés, à tort, aux tubes néon, car ces derniers ne fonctionnent ni grâce au même gaz ni avec la même technologie. Leur durée de vie est d’environ 10 ans. Le plus souvent, les tubes fluorescents sont installés dans les bureaux professionnels, les garages ou les buanderies. En fonction du modèle choisi, ils peuvent même être commandés par un variateur de puissance.
Les ampoules fluocompactes reposent sur la même technologie que les tubes fluorescents, mais elles adoptent des formes plus variées. Elles permettent une économie d’énergie jusqu’à 80 % en comparaison avec les ampoules à filament. Elles coûtent moins cher que les LED et ont une durée de vie comprise entre 6 et 12 ans.
Ces lampes basse consommation peuvent être installées à l’extérieur et à l’intérieur. Toutefois, en raison d’un allumage progressif, il est déconseillé de s’en servir pour éclairer les zones de passage, et elles ne sont pas compatibles avec les variateurs de puissance. Ainsi, les ampoules éco sont idéales dans les pièces à vivre (salle à manger par exemple), où la lumière reste allumée de façon prolongée.
Les formes des ampoules
Les ampoules n’assurent plus seulement un rôle d’éclairage des pièces de la maison, elles sont également décoratives. Pour cela, elles adoptent différentes formes en fonction de l’effet recherché ou des luminaires à équiper.
- Ampoules de forme standard
C’est la forme d’ampoule la plus courante, et elle ressemble à une grosse goutte.
Cette source d’éclairage est plus souvent employée dans les luminaires fermés de type plafonnier ou sous un abat-jour, de manière à la masquer.
- Ampoules de spots (à réflecteurs)
Les ampoules à réflecteurs servent à diriger l’éclairage vers une zone précise, d’où le terme « spots ». La lumière est en effet concentrée par réflexion. Ces ampoules sont idéales pour la décoration ou pour éclairer un miroir de salle de bain.
- Ampoules globe
Les ampoules globe se présentent comme des lampes à filament apparent, sauf que ce dernier est en réalité composé de LED et n’a rien à voir avec celui des anciennes ampoules à incandescence qui s’échauffait, et donc s’allumait, au passage de l’électricité.
Elles sont très utilisées pour fournir un éclairage décoratif. Il en existe de différentes tailles.
- Ampoules flammes
Les ampoules flammes ont connu leur heure de gloire à l’époque des ampoules à incandescence. Puis la LED leur a rendu leurs lettres de noblesse. Elles sont particulièrement en vue sur les lustres ou appliques à l’ancienne. Leur lumière étant plutôt dirigée vers le plafond, les ampoules flammes sont dédiées à l’éclairage général.
Quels sont les caractéristiques techniques des ampoules ?
Les divers types d’ampoules (LED, fluocompactes ou tubes fluorescents) se distinguent également par des caractéristiques techniques variées, qui prendront une part importante dans le choix du mode d’éclairage de chacune des pièces de la maison. Ces informations sont disponibles sur l’emballage de l’ampoule. Comment les déchiffrer pour mieux les comparer et les choisir ?
Quelles sont les informations présentes sur l’emballage d’une ampoule ?
L’emballage des ampoules peut ressembler à l’exemple ci-dessous :
Pour bien le décrypter, sachez qu’une ampoule se caractérise par :
1. sa puissance lumineuse (en lumens) et sa consommation électrique (en watts) ;
2. son indice de rendu des couleurs ;
3. sa température de couleur (en kelvins) ;
4. sa durée de vie (en heures) ;
5. le nombre de cycles d’allumage et d’extinction possible ;
6. sa performance énergétique ;
7. le temps d’allumage nécessaire (en secondes) ;
8. le type de culot ;
9. ses dimensions (en millimètres) ;
10. la compatibilité avec un variateur de puissance ;
11. la quantité de mercure présente le cas échéant ;
12. la consigne de tri en fin de vie.
Rentrons dans le détail des renseignements techniques
Pour bien comprendre et comparer ces éléments afin de choisir quelle ampoule pourra éclairer quelle pièce de la maison, voici dans le détail ce qu’ils signifient.
- Puissance lumineuse et consommation électrique
Exprimée en lumens (lm), la puissance lumineuse, ou intensité lumineuse, rend compte de la quantité de lumière émise par l’ampoule, autrement dit le flux lumineux.
Plus le nombre de lumens est élevé, plus l’éclairage apporté par la lampe est important.
Mais pour être complète, cette donnée doit être rapprochée de la consommation électrique.
Celle-ci est exprimée en watts (W). Une ampoule aura un rendement énergétique d’autant plus grand que sa puissance lumineuse sera importante par watt d’électricité consommé : on parle alors d’efficacité lumineuse (en lumens par watt).
C’est pour cela que, souvent, l’équivalence avec la consommation électrique d’une lampe à incandescence est indiquée, sachant que le ratio dépend de la technologie des ampoules employées (fluocompactes ou LED).
Comparons l’efficacité lumineuse des différentes sources d’éclairage :
- LED : entre 56 et 140 lm/W ;
- ampoules fluocompactes et tubes fluorescents : entre 50 et 70 lm/W ;
- lampes halogènes : entre 15 et 27 lm/W ;
- ampoules à incandescence : environ 20 lm/W.
En résumé, il ne faut pas confondre la puissance électrique consommée, en watts, et la puissance lumineuse restituée, en lumens.
Il ne faut pas confondre les lumens et les lux. Un lux correspond à un flux lumineux d’un lumen par mètre carré. C’est de cette manière que sont déterminés le type d’éclairage et le nombre de lampes à installer dans chaque pièce de la maison :
- salon et salle à manger : 300 lux ;
- bureau : de 400 à 500 lux ;
- cuisine : 300 lux pour l’éclairage général et jusqu’à 500 lux au-dessus d’un plan de travail ;
- couloir et escalier : 100 lux ;
- salle de bain, WC : 200 lux et jusqu’à 500 lux pour le miroir ;
- chambre : 200 lux pour l’éclairage général et jusqu’à 300 lux pour l’éclairage fonctionnel.
- Indice de rendu des couleurs
L’indice de rendu des couleurs, noté IRC, est une variable importante, mais rarement indiquée sur l’emballage des ampoules.
Gradué de 0 à 100, l’indice de rendu de couleur permet de connaître la façon dont les couleurs des objets sont restituées par la lumière émise par l’ampoule. À titre d’exemple, la lumière du jour possède un IRC de 100, c’est la référence.
Les ampoules affichant les plus faibles indices de rendu des couleurs seront réservées aux pièces de la maison de type garage ou cave, tandis qu’un bureau, une chambre, un salon ou une cuisine offriront un meilleur confort si leur éclairage est assuré par une lumière avec un IRC supérieur à 75.
Quant à la salle de bain, vous pourrez l’éclairer avec deux types d’ampoules : un IRC élevé au niveau du miroir (par exemple avec des spots ou une barrette de LED), un IRC plus faible pour l’éclairage général (à l’instar d’un luminaire au plafond).
Voici les indices de rendu des couleurs des différents types d’ampoules :
- ampoules à incandescence : IRC ≈ 100 ;
- lampes à technologie halogène : IRC compris entre 60 et 95 ;
- ampoules fluocompactes : IRC compris entre 60 et 95 ;
- lampes à LED : IRC compris entre 85 et 98.
- Température de couleur
La température de couleur permet de déterminer si un éclairage propose une lumière de type « blanc froid » ou « blanc chaud ». Rien à voir ici avec la température de l’ampoule en fonctionnement : on parle de flux lumineux.
Ainsi, une température de couleur basse, inférieure à 3 500 K (kelvins), correspond à un blanc chaud et reposant, équivalent à un crépuscule. Ces ampoules sont alors idéales dans une chambre ou un salon.
En revanche, une température de couleur élevée, supérieure à 5 300 K, indique un blanc plus froid, légèrement bleuté, semblable à la lumière du jour, mais plus fonctionnel. C’est le choix à considérer pour un bureau, un miroir de salle de bain ou une cuisine.
Entre les deux (3 500-5 300 K), on parle de blanc neutre, relativement proche de la lumière du jour.
Si les lampes basse consommation restituent souvent des couleurs chaudes ou intermédiaires, les ampoules LED sont championnes pour le blanc froid dit « lumière du jour », mais sont capables de couvrir la quasi-totalité de l’échelle de température de couleur.
- Durée de vie
L’indication de la durée de vie renseigne sur le nombre d’heures moyen durant lesquelles l’ampoule est censée fonctionner. Elle est calculée sur la base d’un éclairage à pleine puissance de 3 heures par jour.
À noter, la durée de vie d’une ampoule est impactée par le nombre d'allumages et d'extinctions.
- Nombre de cycles d’allumage et d’extinction
Le nombre de cycles d’allumage et d’extinction est également indiqué sur l’emballage de l’ampoule. Il indique le nombre moyen de fois où l’ampoule peut être allumée et éteinte au cours de sa vie.
Il est donc recommandé de choisir des ampoules avec un grand nombre de cycles dans les endroits de la maison soumis à de forts passages (entrées, couloirs). Les lampes à LED sont dans ce cas parfaitement adaptées.
- Performance énergétique
La performance énergétique des ampoules est indiquée par une « étiquette énergie ».
Celle-ci a évolué en septembre 2021 et deviendra obligatoire en mars 2023 après une période de transition durant laquelle l’ancien format peut encore être utilisé.
Cette nouvelle étiquette énergie comprend un QR code qui fournit, via un lien internet, un certain nombre de renseignements sur l’ampoule en question.
Elle précise enfin la consommation d’électricité totale de la lampe (en kilowattheures) au bout de 1 000 heures d’éclairage.
Les ampoules classées A ont une meilleure efficacité lumineuse (en lumens restitués par watt consommé) que celles situées plus bas sur l’échelle qui va de A à G. À ce jour, les LED sont imbattables sur ce point.
Le classement de l’étiquette énergie est défini sur la base des valeurs suivantes :
- Temps d’allumage nécessaire
Ce pictogramme précise le temps nécessaire à l’obtention du pourcentage de luminosité indiqué. Parfois, la mention « allumage instantané » est inscrite, comme dans le cas des ampoules à LED. Les plus lentes à éclairer pleinement sont les ampoules à basse consommation (fluocompactes).
- Les différents culots d’ampoules
La partie de l’ampoule qui se connecte au luminaire est appelée le culot. Il en existe plusieurs, qu’il faut bien choisir au moment de l’achat pour ne pas être confronté à un problème de compatibilité. Vous pourrez notamment avoir besoin d’équiper des spots ou des luminaires suspendus, qui n’acceptent pas forcément le même culot. Pour s’y retrouver, chaque type de culot est désigné par une lettre :
Ces lettres sont suivies d’un ou deux chiffres, qui permettent de définir des variantes, par exemple un diamètre différent de culot.
- Dimensions de l’ampoule
Pratique pour vérifier qu’une ampoule est pleinement compatible avec un luminaire en particulier, la donnée sur ses dimensions est exprimée en millimètres. Elle indique la hauteur et la largeur de ladite ampoule, culot inclus.
- Compatibilité avec un variateur de puissance
Cette image indique si l’ampoule peut être utilisée sur un luminaire équipé d’un variateur de puissance. Dans le cas contraire, ce pictogramme n’est pas présent ou se trouve barré, ce qui signifie que l’ampoule n’est pas compatible avec un tel dispositif (par exemple les lampes fluocompactes).
Parfois, vous verrez également apparaître les notions « non dimmable » ou « dimmable », qui veulent dire respectivement que l’ampoule n’est pas compatible ou est compatible avec un variateur de puissance.
- Quantité de mercure présente
Si l’ampoule contient du mercure, cette information en précisera la quantité.
Dans le cas contraire, la donnée sera absente, égale à zéro ou représentée par un pictogramme « Hg » barré.
A priori, les ampoules LED ne contiennent pas de mercure contrairement aux tubes fluorescents et aux lampes fluocompactes.
Si vous cassez une ampoule contenant du mercure, il faut prendre quelques précautions, car ce métal est dangereux pour la santé. Ainsi, aérez la pièce, ramassez les débris de l’ampoule avec un balai (n’utilisez jamais d’aspirateur qui vaporiserait et disperserait le mercure dans l’air), et jetez-les dans un sac destiné à la déchetterie.
- Consigne de tri en fin de vie
Les ampoules étant des composants électroniques contenant potentiellement du mercure, elles ne doivent pas être jetées à la poubelle en fin de vie, mais apportées en déchetterie. La présence d’une image représentant une poubelle barrée le montre.
Les ampoules seront ensuite recyclées dans une filiale dédiée.
Comparatif entre les différents types d’ampoules
Au vu de toutes ces données, vous êtes désormais à même de déterminer quelle ampoule choisir en fonction de la pièce à éclairer et du type d’éclairage recherché. En voici un tableau récapitulatif, sachant que la LED cumule la plupart des avantages :
