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Les techniques de pose d’un isolant phonique
L’isolation phonique des murs, cloisons, plafonds et sols
Pour isoler phoniquement votre habitation, l’idéal est de traiter l’ensemble des parois. Murs, sols, plafonds, mais aussi fenêtres et portes doivent empêcher les ondes sonores de se propager. Découvrez les techniques d’isolation à votre disposition.
Là où l’air passe, le bruit comme la chaleur passent également. Pour une isolation phonique efficace et continue, il est essentiel de traiter les différents points de propagation du son. Évitez par exemple les failles d’étanchéité à l’air, comme les volets roulants, qui sont autant de ponts acoustiques.
Le principe de masse, lié à l’épaisseur des parois
La masse d’un objet détermine sa propension à propager un son. Plus un mur, une porte ou une fenêtre sont épais et denses, moins le son se propage.
Néanmoins, augmenter la masse, et donc le volume des parois, équivaut à réduire l’espace à vivre. De plus, le poids de murs en béton peut vite devenir un souci si les étages du logement ne sont pas conçus pour le supporter.
Le sandwich ou le principe masse-ressort-masse
our pallier aux inconvénients du principe de masse, lourd et volumineux, la technique masse-ressort-masse est la plus couramment utilisée : 2 parois (masses) sont séparées par un isolant ou de l’air (ressort), qui empêche les vibrations de se propager.
La 1ère paroi reçoit le son, qui, absorbé en grande partie par le ressort, ne se propage que très peu jusqu’à la 2ème paroi.
Ce principe d’isolation acoustique peut être mis en œuvre dans presque tous les cas de figures :
- Mur + contre-cloison
- Cloison + doublage isolant
- Plafond + faux plafond
- Fenêtre à double vitrage séparé par de l’air ou du gaz
La désolidarisation ou le principe de boîte dans la boîte
Cette technique d’isolation, la plus efficace, consiste à construire une structure dont chaque élément est désolidarisé des autres. Ainsi, les vibrations ne peuvent se propager d’une surface à l’autre (mur-plancher, cloison-gaine technique...).
Elle nécessite de traiter toutes les surfaces et tous les chemins que peut emprunter le bruit.
1) Dalle
2) Isolant
3) Sous-couche résiliente
4) Bande de désolidarisation
5) Chape
6) Suspentes antivibratiles
Le sol est recouvert d’une sous-couche résiliente qui remonte en partie sur les parois, pour éviter tout contact entre les murs et le sol.
L’ossature métallique supportant l’isolant mural est recouverte de plaques de plâtre un peu moins hautes que la hauteur totale afin de ne pas toucher le sol et le plafond.
Le faux plafond est fixé par des suspentes antivibratiles.
Ces techniques basées sur le principe masse-ressort-masse sont indispensables pour vous isoler des bruits aériens provenant de l’extérieur ou se diffusant d’une pièce à l’autre.
Qu’il s’agisse d’un mur extérieur en béton ou d’une cloison intérieure en briques ou en plaques de plâtre, la technique de pose d’un isolant phonique dépend de la planéité de la surface.
Isoler une surface régulière, saine et plane
Collez une plaque de doublage prête à l’emploi (isolant recouvert de plaque de plâtre) sur le mur ou la cloison. Une solution très simple à mettre en œuvre.
1) Plaque de doublage (isolant + plaque de plâtre)
2) Mur ou cloison
Isoler une surface irrégulière
Dans le cas d’un mur non plan, posez l’isolant sur une ossature métallique et recouvrez-le d’une contre-cloison en briques ou en plaques de plâtre.
Pour augmenter la capacité isolante de votre construction, vous pouvez doubler vos couches d’isolant ou de plaques de plâtre.
1) Mur ou cloison
2) Ossature métallique
3) Isolant
4) Habillage de paroi (plaques de plâtre ou briques)
Que la pose soit apparente ou encastrée, il est nécessaire de prendre en compte la forte dilatation du PVC. Le tube s'allonge et se rétracte ainsi de 0,7 mm quand la température augmente ou baisse de 10 °C. Les assemblages doivent donc être coulissants au-delà de 1 m entre 2 points (utilisation de manchons de dilatation) et rivés avec des colliers de fixation lâches.
Lors d’une pose encastrée, la fixation se fait à 10 cm des extrémités du tube. Pour respecter la dilatation des tuyaux, veillez à ne pas mettre de produit en contact direct avec les tuyaux et raccords lors du comblement des saignées (plâtre, mortier…). Pour cela, il est souhaitable d’intercaler par exemple du papier sur tout le parcours (par exemple, des chutes d’emballage de sac de plâtre ou de mortier).
Il n’y a pas nécessairement un tuyau d’évacuation par sanitaire ou équipement sauf cas particulier (baignoire, douche à l’italienne et douche hydromassante) qui rejoint directement la descente d’eaux usées. Il est possible de raccorder plusieurs sanitaires/équipements sur un tuyau de diamètre plus important.
Il existe des raccords PVC mâles (M) et femelles (F). Un raccord mâle s’emboîte dans un raccord femelle alors que 2 embouts mâles impliquent d’utiliser un raccord manchon.
En réseau d’assainissement collectif séparatif, les descentes des eaux usées et des eaux pluviales doivent être séparées pour ne pas se mélanger. À l’intérieur de l’habitation, il convient même d’avoir une descente spécifique pour les eaux ménagères et une pour les eaux vannes où seuls les différents WC seront raccordés dessus, même si au final le collecteur principal recueille à la fois ces deux descentes.
Découvrez comment les différentes eaux s’évacuent dans votre habitation, notamment grâce à la ventilation et au réseau de descentes et de collecteurs :
Les descentes
Les chutes ou descentes présentent généralement un diamètre de 100 mm pour recueillir les eaux vannes et les eaux ménagères des divers sanitaires et équipements.
Elles sont le plus souvent en PVC rigide, même s’il en reste parfois en fonte dans les anciens bâtiments. Il faut distinguer les chutes à âme lisse qui sont les plus courantes, de celles à âme nervurée (annelée) qui résistent à de fortes températures et qui sont réservées aux réseaux à chute unique.
- Chutes séparées à âme lisse
Dans une habitation avec chutes à âme lisse, les appareils sanitaires ne sont pas tous reliés à la même descente car l’habitation en détient plusieurs.
- Chute unique à âme annelée
Également appelée chute à âme nervurée, cette descente est la seule du réseau d’évacuation et récupère l’ensemble des eaux usées de tous les appareils sanitaires de l’habitation.
Chaque descente se prolonge jusqu’en sortie de toiture par une ventilation ou un évent qui facilite l’écoulement des eaux par gravité. Cette ventilation peut également s’arrêter avant la toiture dans les combles perdus s’ils sont bien ventilés. À la place d’un évent, le haut de la descente est alors équipée d’un aérateur à membrane.
Cette ventilation est indispensable pour éviter l’effet piston qui se produit par exemple lorsqu’une baignoire est vidée. L’eau s’évacue alors rapidement, remplit intégralement la canalisation et engendre une dépression d’air qui se crée en amont dans le réseau. Cette dépression crée des « glous-glous », aspire l’eau des siphons des autres sanitaires (désamorçage) et engendre des remontées d’odeur nauséabondes.
Pour éliminer complètement les risques de mauvaises odeurs, notamment en appartement, il existe également des clapets aérateurs à membrane, aussi appelés anti-vide, qui peuvent s’installer en amont de l’évacuation d’un équipement sanitaire comme l’évier ou le lavabo.
En partie basse, les descentes se raccordent sur une conduite principale d’évacuation qui dirige l’ensemble des eaux usées soit vers le collecteur public tout-à-l’égout, soit vers la fosse toutes eaux.
Les tuyaux
Les tuyaux d’évacuation sont maintenant en PVC car le plomb auparavant utilisé a été interdit pour sa toxicité. Il est recommandé d’utiliser des tuyaux conformes à la norme NF.
Léger, pratique et économique, ces tuyaux rigides sont faciles à découper et à assembler avec une colle adaptée et donc sans soudure et à froid. Certains tuyaux et raccords flexibles peuvent s’employer dans des situations de raccordement difficiles. Les diamètres couramment disponibles sont : 32, 40, 50, 63 et 100 mm.
Sachez que la distance maximale entre 2 points fixes doit être de :
- 3 m pour la vidange et les collecteurs d’appareil
- 4 m pour les canalisations verticales
- 8 m pour les collecteurs horizontaux
Pour les descentes d’eau, utilisez une culotte de dilatation ou bien un manchon de dilatation à chaque étage.
Pour permettre une évacuation rapide et continue de l’eau, sans stagnation, les canalisations horizontales doivent afficher une pente d’écoulement de 1 à 3 %, soit une pente de 1 à 3 cm par mètre.
Le cheminement des tuyaux d’évacuation horizontale et des descentes verticales est équipé d’une trappe de visite ou d’un regard tampon qui permet de contrôler à différents endroits l’évacuation pour entretenir les canalisations et les désengorger au besoin.
En fonction de la complexité du réseau d’évacuation, il n’est pas rare d’observer des regards intermédiaires à différents endroits comme lors de connexion de descentes ou de tuyaux, de jonctions avec des sanitaires… toujours dans le but d’en faciliter l’entretien.
Les colliers de fixation
Plusieurs colliers sont utilisés pour raccorder les tuyaux en PVC :
- Les colliers métalliques « patte à vis » sont employés pour les plus gros diamètres, ils servent à créer un point fixe.
- Les colliers lyre en PVC, clipsables, conviennent pour les petits diamètres et maintiennent le tube sans le serrer. Il ne faut pas poser de colliers au niveau des coudes, écartez-les d’au moins 15 cm.
En fonction du type d’équipement raccordé sur les conduites horizontales, le DTU 60.11 de plomberie précise le diamètre à utiliser :
- Cas particulier (baignoire, douche à l’italienne, douche hydromassante)
Dès qu’un sanitaire accumule un volume d’eau important, il faut pouvoir rapidement l’évacuer.
Pour une baignoire, le diamètre du tuyau d’évacuation dépend de sa distance par rapport à la descente.
De plus, la norme impose d’avoir une évacuation directe sur la chute sans raccordement d’autres équipements ou sanitaires afin d’éviter que la vidange de la baignoire ne désamorce le siphon du lavabo.
Contrairement à une douche standard, il est souhaitable d’installer un Ø50 mm pour une douche de plain pied (douche à l’italienne) ou équipée de buses hydromassantes afin d’évacuer plus rapidement l’eau et éviter ainsi tout risque de débordement.
Les raccords
Pour répondre à toutes les configurations, vous avez à votre disposition une grande variété de raccords en PVC. Toutefois, ils nécessitent une mise en œuvre précise puisqu’il faut tenir compte de la dilatation importante du PVC.
Classés par famille, on trouve différents types de raccords à utiliser suivant le raccordement à réaliser : raccords droits, coudes, embranchements, culottes, réductions, tampons…
Découvrez leurs caractéristiques et leur périmètre d’utilisation :
Pour parfaire l’isolation phonique de votre maison, installez des portes épaisses et des fenêtres à double vitrage. Pensez également à isoler les tuyaux, colonnes et gaines techniques.
L’isolation acoustique des plafonds, moins efficace que l’isolation phonique des sols, est néanmoins indispensable si le bruit de vos voisins à l’étage supérieur vous gêne.
En effet, impossible d’intervenir vous-même sur leur sol. Cependant, l‘isolation de votre plafond réduira la propagation des bruits aériens.
Elle pourra éventuellement atténuer les bruits d’impact, même si la solution idéale consiste à réduire les bruits à la source, c’est-à-dire au niveau même du sol.
Le faux plafond
La solution d’isolation la plus efficace consiste à poser un faux plafond en plaques de plâtre sur une ossature métallique fixée au plafond par des suspentes antivibratiles. Insérez également un matelas de laine minérale entre le plafond et les plaques de plâtre afin d’absorber les vibrations sonores.
1) Plaque de plâtre
2) Fourrure
3) Isolant
4) Dalle ou plancher en bois
5) Suspente antivibratile
Si vous souhaitez supprimer les bruits d’impacts, vous devez désolidariser le faux plafond du plafond en posant une ossature longue portée fixée de mur à mur.
Le sous-plafond vissé
Pour isoler votre plafond, vous pouvez visser un complexe de doublage acoustique (isolant collé sur un parement de plaques de plâtre) sur des fourrures métalliques fixées au plafond.
Plus simple à mettre en œuvre, cette solution reste moins performante que la pose d’un faux plafond. De plus, elle ne permet pas de désolidariser le plafond du reste de la structure.
1) Plafond en parpaing
2) Fourrure
3) Isolant en plaque
Les dalles de polystyrène
Si vous disposez d’un plafond sain et plan, débarrassé de tout revêtement qui empêcherait la colle de bien adhérer, vous avez la possibilité de coller très facilement des plaques ou des dalles de polystyrène décoratives.
Si vous habitez dans une zone à fort trafic routier, ferroviaire ou aérien, le bruit extérieur peut impacter votre confort, voire votre santé.
Pour vous permettre de réduire ces nuisances, il est essentiel d’avoir une bonne isolation phonique de vos fenêtres, notamment grâce au double vitrage et à la vérification de l’étanchéité des menuiseries extérieures.
Sur des fenêtres en bon état
Deux options s’offrent à vous pour améliorer l’isolation phonique de vos fenêtres :
- Remplacer le simple vitrage par un double en gardant les ouvrants et en vérifiant que le dormant supporte la surcharge. Il est également possible d’ajouter une 3ème vitre à un double vitrage.
- Conserver le simple vitrage en posant un survitrage sur l’ouvrant, côté intérieur.
Sur des fenêtres en mauvais état
Si vos fenêtres sont abîmées, il est préférable d’en installer de nouvelles. Vous gagnerez en confort phonique et thermique mais aussi en sécurité.