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Comprendre l’évacuation des eaux pluviales

Évacuer les eaux de pluie

L’évacuation de l’eau de pluie présente des enjeux importants en matière d’économie, de respect de la loi et de protection du logement. 
En effet, en plus d’éviter tout problème d’humidité ou d’infiltration dans la maison, elle peut alimenter un récupérateur d’eau. L’évacuation doit être conçue en respectant les normes en vigueur tout en préservant l’habitation et ses abords. Selon la loi, la réglementation locale et la configuration de votre terrain, les eaux pluviales peuvent être évacuées de différentes façons. 
L’évacuation peut être reliée au réseau public urbain, épandue dans votre propriété ou collectée dans un puisard. Avec l’attention apportée aux économies d’eau, il devient fréquent de connecter les gouttières à un récupérateur d’eau qui alimentera votre réseau domestique ou l’irrigation de votre jardin.

Comprendre l’évacuation des eaux pluviales

Recueillir et évacuer les eaux pluviales

La loi interdit de récupérer l’eau de pluie en provenance d’un siphon de sol ou d’un caniveau situé sur le sol de votre terrain. Seule l’eau de pluie en provenance de la toiture est stockable dans un récupérateur d’eau pluviale à condition que la toiture ne soit pas amiantée.

Le règlement sanitaire de votre commune précise généralement les conditions d’évacuation des eaux pluviales sous forme de guide. De manière générale, elles doivent être évacuées par raccordement au collecteur public lorsqu’il existe. En l’absence de réseau de collecte, les eaux de pluie peuvent être épandues sur le terrain de la propriété ou la voie publique, selon les cas.

Le parcours de l’eau de pluie

Le parcours de l’eau de pluie

La pluie qui tombe sur les toits dévale ses pentes et se déverse dans les gouttières qui les longent, ou dans un siphon dans le cas d’un toit plat.

Elle est ensuite évacuée par des descentes murales jusqu’au pied de la maison ou du bâtiment. 

Ces descentes peuvent être extérieures, fixées aux angles des façades, ou placées à l’intérieur de l’habitation dans une gaine technique.

Au pied de chaque descente, l’eau est collectée dans un caisson cubique ou cylindrique appelé regard, qui permet l’inspection et l’entretien du réseau d’évacuation.

Une fois l’eau évacuée du toit et collectée dans les regards, elle peut ensuite être évacuée de 3 manières différentes :

• Acheminée vers un réseau collectif ou public.
• Épandue dans le jardin ou sur la voie publique (réseau individuel).
• Stockée dans un récupérateur d’eau de pluie pour être réutilisée en usage sanitaire (w.c., lavage des sols intérieurs) ou pour les travaux extérieurs (arrosage du jardin, lavage de la voiture…) afin de réaliser des économies d’eau.

Évacuer l’eau de pluie par un réseau d’assainissement collectif

En assainissement collectif, le réseau d’évacuation peut être unitaire ou séparatif.

• Réseau unitaire : un seul et même collecteur public récupère indifféremment l’ensemble des réseaux d’eaux usées et pluviales de la commune.
• Réseau séparatif : un collecteur est dédié à la récupération des eaux usées, un autre est dédié à la récupération des eaux pluviales.

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Évacuer l’eau de pluie par un réseau d’assainissement individuel

Lorsque la construction ne peut être reliée à un réseau d’assainissement collectif, l’eau est alors épandue dans le jardin par une canalisation dédiée qui la dirige loin de la maison, vers un puisard ou vers le fossé communal si la réglementation locale le permet.

Le puisard a pour avantage de permettre à l’eau de pluie collectée de s’infiltrer dans le sol de manière régulée et naturelle. L’ensemble des eaux pluviales collectées par les gouttières et les drains est acheminé jusqu’à ce puits d'infiltration (ou puits percolant) éloigné de l’habitation. Ainsi, ce drainage ramène l’eau au sol sans provoquer de problèmes d’humidité et sans risque d’endommager les fondations de la maison. 

Plus ou moins profond, le puisard peut mesurer de quelques mètres jusqu’à une dizaine de mètres. Sa dimension et sa profondeur dépendent de la nature du sol et de sa perméabilité. Découvrez en images, le fonctionnement d’un puisard : 

gouttières en aluminium

Cependant, les gouttières en aluminium et en cuivre sont peu compatibles avec un système de récupération d’eau de pluie. 

En effet, ces matériaux peuvent engendrer une certaine toxicité de l’eau, qui peut devenir impropre notamment pour l’arrosage. 

> Découvrez comment récuperer l'eau de pluie 

Pour déterminer votre capacité de récupération d’eau de pluie, nous vous proposons ce calculateur qui vous donnera en quelques clics la capacité contenance idéale pour faire face à vos besoins.

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Les équipements pour évacuer les eaux de pluie

Pour éviter les fuites à la jonction de 2 longueurs de gouttières en acier galvanisé ou en aluminium, il est possible de les faire assembler d’un seul tenant sur toute la longueur d’un pan de toiture jusqu’à la descente par un professionnel.

Tout savoir sur les gouttières

La descente ainsi que les accessoires de raccordement doivent impérativement être dans le même matériau que celui des profilés de gouttière. Il est également conseillé d’acheter des éléments de la même marque et de la même gamme, pour que l’ajustement des réseaux soit optimal.

En effet, tous les éléments fabriqués dans le même matériau travaillent et réagissent de la même manière face aux intempéries et aux écarts de température.

La bonne info

Dans le cas d’une descente encastrée, il est nécessaire d’installer une trappe de visite proche du sol afin de pouvoir entretenir ou curer les canalisations. Un engorgement peut provoquer une infiltration ou des problèmes d’humidité.

Pour un bon écoulement de l’eau, les gouttières doivent afficher une légère pente de 0,5 à 1 cm par mètre, conformément à la réglementation DTU 40.5.
La mise en place d’une gouttière implique que certains éléments soient installés au préalable sous la couverture (tuiles, ardoises…) afin de garantir une parfaite étanchéité et une bonne évacuation de l’eau pluviale ruisselant du toit.
Une gouttière pendante, aussi appelée demi-ronde, est fixée contre ou sur des chevrons. Pour réaliser son installation, ce type de gouttière nécessite les éléments suivants.

En toiture, la mise en place des gouttières

bon écoulement de l’eau

Pour un bon écoulement de l’eau, les gouttières doivent afficher une légère pente de 0,5 à 1 cm par mètre, conformément à la réglementation DTU 40.5.

La mise en place d’une gouttière implique que certains éléments soient installés au préalable sous la couverture (tuiles, ardoises…) afin de garantir une parfaite étanchéité et une bonne évacuation de l’eau pluviale ruisselant du toit.

Une gouttière pendante, aussi appelée demi-ronde, est fixée contre ou sur des chevrons. Pour réaliser son installation, ce type de gouttière nécessite les éléments suivants.

•    Les contre-lattes et liteaux
Ils servent de supports aux éléments de couverture. Leur mise en place crée une lame d’air nécessaire (environ 2 cm) en dessous des tuiles pour ventiler la sous-face du toit.

•    Les voliges de pieds ou de coins
Les voliges sont un complément destiné à créer un léger relevé et un débord du dernier rang de couverture au-dessus de la gouttière.

•    L’écran sous-toiture
Cet accessoire n’est pas obligatoire (sauf en montagne), mais il est très fortement recommandé par le DTU 40.29 puisqu’il sert à la fois à parfaire l’étanchéité et à éviter le soulèvement des tuiles en cas de fort vent.

Cet accessoire n’est pas obligatoire (sauf en montagne), mais il est très fortement recommandé par le DTU 40.29 puisqu’il sert à la fois à parfaire l’étanchéité et à éviter le soulèvement des tuiles en cas de fort vent.

gouttiere

Suivant les pentes et les implantations des descentes d’eaux pluviales, il est fréquent que plusieurs gouttières et chéneaux soient raccordés sur une même descente.

Les gouttières comme les chéneaux disposent donc de nombreux dispositifs de raccordement tels que les coudes, les naissances, les jambonneaux…

Ces divers raccords assurent une jonction parfaitement étanche entre tous les éléments d’une gouttière horizontale.

La descente en façade

En descente de gouttière

  • La descente en façade

La descente est généralement apparente et fixée sur la façade de l’habitation. Elle est reliée au sol à un collecteur des eaux pluviales (regard).

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  • La descente encastrée

Dans certaines habitations, il n’est pas rare de trouver les descentes d’eau pluviale à l’intérieur du bâti. Ces tuyaux de descente peuvent être fixés de manière apparente à l’intérieur de l’habitation s’ils sont placés dans une pièce inhabitée (chaufferie, garage…). 

À défaut, ils sont le plus souvent dissimulés dans une gaine technique, derrière un coffrage en bois ou en plaques de plâtre hydrofuges.

La descente encastrée

Découvrez également la composition d’une descente d’eau pluviale encastrée en toit-terrasse. C’est le siphon installé à l’angle de la terrasse qui joue le rôle de collecteur. 

Là encore, la vérification de l’étanchéité est essentielle pour les problèmes d’infiltration et d’humidité.

descente d’eau pluviale encastrée en toit-terrasse

Au sol et en sous-sol

Les regards
  • Les regards

Des regards sont situés au pied de chaque descente. Préfabriqués en béton, en fibrociment ou en PVC, ils sont le plus souvent scellés dans le sol en pleine terre à l’aplomb des descentes.

Les regards disposent d’un chapeau amovible sur le dessus (tampon) pour faciliter l’entretien et le curage des canalisations. Le nombre de regards installés dépend du nombre de descentes et du réseau horizontal des tuyaux d’évacuation.

À noter qu’une cour, une terrasse ou le parking d’une propriété doivent également disposer d’installations pour évacuer les eaux pluviales afin d’éviter les problèmes d’humidité ou d’infiltration en cas de stagnation.

Les siphons de cour

•    Les siphons de cour

C’est un équipement encastré dans le sol qui a pour fonction d'évacuer les eaux pluviales qui se répandent sur une surface non absorbante (comme du béton ou du pavé) et de l'évacuer grâce à un système de canalisations vers les réseaux de traitement.

Pour les poser, il est nécessaire de les sceller au mortier après avoir créé la pente d’écoulement et réalisé les percements nécessaires pour y raccorder leur tuyau d’évacuation par collage.

Les drains
  • Les drains

Ils sont placés horizontalement avec une légère pente d'écoulement de 3 à 10 mm par mètre, du point le plus haut au point le plus bas du parcours, afin de réaliser l’écoulement de l’eau vers un exutoire (collecteur d'égout, puisard).

Le drain est enfoui dans le sol sur la semelle de fondation (la périphérie de la structure de l’habitation) et non à côté, pour éviter le ravinement, c’est-dire la formation de rigoles dues au ruissellement de l’eau.

La mise en place d’un système de drainage consiste à réaliser une tranchée drainante composée de sable, gravillons… au fond de laquelle un tuyau de drainage perforé est enfoui. 

Le drain est souvent enrobé de gravier et enroulé dans un feutre géotextile pour éviter que les racines des plantes ne s’introduisent dans ses perforations et ne le bouchent.

La réglementation en matière d’évacuation des eaux pluviales
 

  • Normes pour l’installation de gouttières

L’installation de gouttières doit se faire en conformité avec la norme NF P 36-201 (DTU 40.5). De plus, les gouttières et descentes d’eau pluviale constituant des éléments visibles sur la façade de la construction, leur esthétique peut être réglementée par le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Renseignez-vous auprès de votre mairie.

En libre accès sur internet, le DTU 60.11. présente toutes les règles de calcul de dimensions des canalisations d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales comme le développement des gouttières.
 

  • Évacuation des eaux pluviales et voisinage

L’article 681 du Code civil stipule que « Tout propriétaire doit établir des toits de manière que les eaux pluviales s’écoulent sur son terrain ou sur la voie publique ; il ne peut les faire verser sur le fonds de son voisin. »

Ainsi, la loi impose à tout propriétaire d’une construction (maison, garage, hangar…) de s’assurer du traitement des eaux pluviales qui ruissellent de ses toits afin qu’elles s’écoulent dans son propre jardin ou à défaut, sur la voie publique. 

Lorsque la construction est mitoyenne ou implantée en limite de propriété, le propriétaire doit donc faire en sorte de canaliser l’eau sur son terrain tout en évitant que son installation d’évacuation empiète sur la propriété du voisin.

En cas de litige ou de problèmes, le propriétaire du bâtiment ou de la maison dont proviennent les eaux de pluie doit revoir la construction des gouttières ou des chéneaux dudit bâtiment. 

Le Code civil précise également les responsabilités en matière de maintenance et d'entretien des installations. C’est donc au propriétaire d’entreprendre les travaux nécessaires à l’entretien des différents réseaux d’évacuation et à veiller au traitement des eaux pluviales.

Découvrez comment entretenir et réparer une gouttière 

Néanmoins, dans le cas de maisons mitoyennes, le Code civil prévoit une servitude d’égout des toits qui peut intervenir si l’installation existe depuis 30 ans : un propriétaire peut avoir le droit de continuer d’utiliser les gouttières de son voisin pour faire s’écouler les eaux de pluie de son propre toit.

Pour toutes vos questions, nos experts en magasin sont à votre écoute et vous accompagnent dans vos projets.